L'histoire de la maison forte de Flageac

La maison forte de Flageac date du 14ème siècle.

Nous connaissons une partie de son histoire seulement :

Elle a été implantée près d'un axe de circulation construit à l'époque romaine. Cet axe nord/sud était très emprunté.

Elle se situe aujourd'hui à la frontière de la ville et de la campagne...

 

L’essor des maisons fortes se situe dans le courant du 13ème siècle en Auvergne.

Les campagnes se sont structurées à la période gallo-romaine autour de bourgs ruraux, appelés « Vici » : Riom, Vic-le-Comte, Issoire, Brioude pour la basse-auvergne.

Ces « Vici » étaient reliés par une voie romaine dont le tracé a perduré tout au long des siècles suivants jusqu’à nos jours.  L’actuelle N102 en est très proche…

Au début du 11ème siècle, l’aménagement de l’espace répond aux besoins de l’augmentation du peuplement.

Les premières localités gallo-romaines sont débordées et de nouvelles zones sont défrichées et dotées d’une église.

Ce sont les premiers bourgs paroissiaux dont l’espace habité est fermé par des enceintes.

Apparaissent alors les mottes féodales et une nouvelle hiérarchie entre les pôles de peuplement.

Ces mottes féodales se substituent à l’ancien réseau des forteresses carolingiennes  et contrôlent les activités des bourgs.

Face aux châteaux, un maillage secondaire de maisons-fortes va se constituer. Leurs occupants sont des seigneurs fonciers.

Dans un premier temps, ces constructions se distinguent de l’habitat paysan par la simple présence d’un fossé, d’une motte ou d’une enceinte de terre.

Ensuite, entre 1435 et 1470, ces logis sont reconstruits en accumulant les éléments signalant une nette aspiration à la noblesse : c’est en 1437 que le « petit seigneur de Flageac » obtient la reconstruction  de son « hôtel » qu’il souhaite «  fortifier et emparer ainsi qu’il appartient »

( source l’identité de l’Auvergne  - Daniel Martin)

Comme seigneuries foncières, ces maisons fortes reprennent les fonctions économiques d’établissements agricoles en y agrégeant parfois la « basse justice » abandonnée par le seigneur châtelain.

L’auvergne se caractérise par une châtellenie  indépendante et puissante. Cette seigneurie reste incontournable jusqu’au début du 16ème siècle, car elle a su affirmer son rôle de proximité tant au niveau de la défense, qu’en matière de justice ou de police économique.

 

En 1789, le domaine appartient à Antoine Rougier.

Il fût l’un des premiers députés.

Elu à l’assemblée législative le 28 août 1791, puis élu à la convention le 4 septembre 1792, il vota la mort du roi Louis XVI…

Il devint maire de Cohade en 1799 et le demeura jusqu’à sa mort en 1807.

Ensuite, la maison forte est devenue un domaine agricole

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